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Twice as much as nothing
24 avril 2007

Part II

7h30 - Réveil en sursaut

Purée où est-ce que je suis?
C'est quand même étonnant: j'avais bien dû passer 3 bonnes heures la veille à chercher le sommeil à tâtons dans le noir, trop excitée pour pouvoir respirer calmement, me répétant en boucle "demain je les vois enfin", imaginant des détails futiles, comme le genre de conversation que je pourrais avoir avec les membres, etouffant mes rires nerveux sous l'oreiller... Et ce matin là en me réveillant je me demandais où j'étais et ce que je foutais là. Une fraction de seconde plus tard, je me rappelais qu'on était bien le 22 Avril et que, ce soir, j'allais enfin pouvoir assister à mon premier concert du groupe qui a déjà détrôné Muse (pardon Matthew).

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Rassemblant tout mon courage et mettant de côté mon associabilité je vais prendre le pti dej en compagnie des autres clients histoire de prendre des forces pour la journée. Je finirai finalement avec quelques malheureuses céréales, des toasts, des oeufs brouillés au goût de rien du tout et un café dans l'estomac.

Moi qui avait prévu de faire le pied de grue dès le matin, je me suis laissée vivre jusqu'à midi, pris le déjeuner des champions en regardant le marathon de Londres à la télé (passionnant), et digéré en rangeant mon attirail de guerre pour la journée dans mon sac. Interdiction formelle de tomber dans les pommes! Alors en avant les Haribos, le sucre, le jus d'orange, Milky Way, Snickers, et les Pringles. On m'la fait pas à moi.

13h - Arrivée devant le Shepherds Bush Empire

Décidément trop tôt, bien que j'avais lu que certains courageux auraient planté leur tente dès le matin. Pas un chat à l'horizon, donc j'ai du poiroter toute seule dans le parc qui se trouvait juste en face de la salle. Après une heure d'inactivité, j'ai tenté la découverte du quartier à pied mais, faute de chaussures flambant neuf(ves?) j'ai vite arrêté le supplice.

14h et des poussières

Retour donc en face de la salle, et, le range-vélo me servant de banc, j'ai pu laisser mes orteils respirer en enlevant mes chaussures. Quelle erreur! Un taxi arrive; moi, blasée je me dis boarf encore un vieux machin qui s'est fait déposer à côté du restaurant. Une tête bouclée émerge de la porte arrière, suivie d'un très long corps posé sur des jambes filiformes moulées dans un jean spaggheti. Merde. Je crois que je viens de rater Anthony. Le temps de remettre mes chaussures, le spaggheti géant avait disparu. Décidée à ne plus rien rater, je m'assieds sur les marches de la salle et je scrute chaque taxi. En vain, bien évidemment.

14h30 mais pas très exactement

Une demi-heure plus tard, la deuxième bourde: un black, chapeau de paille vissé sur la tête, skinny jeans, sifflotant, arrive à pied et se dirige vers l'entrée des artistes. C'est Gary? Nooon c'est pas Gary ... Siiiii c'est Gary .. Non allez j'vais m'taper la honte c'est pas lui ... Le manager se dirige vers lui et lui colle un autocollant "artiste" sur le tee shirt .. Merde c'était lui. En même pas une heure j'avais donc réussi à manquer deux des membres du groupe. Comme empotée, on aurait difficilement pu faire mieux.

15h

Les premiers fans arrivent et tout en gardant jalousement ma premiere place, on discute musique. Soupirs d'impatience en entendant le groupe répéter. Finalement Gary repointera le bout de son nez devant la salle avant le concert. Juste quelques photos de loin, personne ne volera ma place, foi de moi!

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19h

On nous demande de descendre des marches because les portes s'ouvrent vers l'extérieur. Imbéciles. Ouverture des portes, tout le monde fait pression, mais je suis bien parmi les toutes premières... à se faire rembarrer par le portier qui apparemment a eu une mauvaise digestion et nous aboie dessus pour nous dire que comme nos billets n'ont pas de code barre, on doit les faire valider par la caissière... 5 mètres plus loin. Vive Ebay.

19h05
Après avoir vécu les 5 plus longues minutes de ma vie, écoutant ma voisine crier qu'elle exige de ne pas refaire la queue, nos billets nous sont retournés sans même avoir été changés. Merci l'organisation. On pique donc dans la queue et après dechirage consciencieux du ticket on se rue dans la salle. Minuscule!
 

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Evidemment plus aucune place au premier rang, la barrière a été prise d'assaut et de petits groupes assis par terre gardent jalousement les premiers rangs. C'était sans compter sur ma voisine déchaînée. 5 minutes après notre arrivée, elle m'avait dégagé une place contre la barrière, ayant plaidé ma cause de groupie ayant poiroté depuis 13h avec succès. Aux anges: je suis juste en face du micro de Mr Barât.

20h
Avec un respect parfait du programme, le groupe faisant la première partie, Hot Club de Paris, commence. Grosse surprise. Ils chantent plus que juste, le rythme est assez entraînant à vrai dire et ils ont un humour décapant. Le guitariste est un petit bout de bonhomme super nerveux, le batteur, un grand dérangé perdu dans son monde et le bassiste, un géant, le seul à peu près normal. Il donnera sa bouteille d'eau à ma voisine à la fin du set. Quel charmeur. Anthony, à peu près caché dans les coulisses, assistera à leur prestation et nous lancera des petits coucous et des clins d'oeil de temps à autre. Lovely.

21h15
Après plus d'une demi-heure d'attente (Hot Clud de Paris ayant fini son set à 20h30), les lumières s'éteignent. Entrée de Didz, quelques cris de groupie à ma droite. Entrée de Carl et là j'ai failli passer de l'autre côté de la barrière. Une pression de fou, le poids de tout le monde placé derrière sur mon pauvre dos tout fragile. Je tiens bon et malgré un début de concert pénible passé à donner des coups de coude dans les côtes de ceux qui voulaient me piquer ma place, je gagne en technique et apprécie pleinement le show. Les quelques lancers de bières en guise d'accueil ont eu raison de mon appareil photo pendant les premières minutes, mais j'ai pu le ramener à la vie. Le concert commence donc avec Tired of England puis Wondering. Je m'acharne à coup de photos/vidéos, il ne faudrait certainement pas que je finisse avec une poignée de minables photos floutées. Carl sera assez gentil pour nous lancer des bouteilles d'eau, apparemment il y en avait en surnombre et il me emblait également que toute son attention était focalisée sur les canettes de bière et la bouteille de whisky. Soit.

Le groupe est en super forme, on aura droit à une avalanche de nouvelles chansons et à l'invité surprise Tim Burgess sur Blood Thirsty Bastards. Anthony fidèle à lui-même n'a pas arrêté de sauter d'un côté à l'autre de la scène, et nous a fait l'honneur de porter un charmant serre-tête envoyé par une fan. Carl, lovely as usual, était déchaîné, bondissait et dansait comme un malade, et nous a fait l'honneur de nous serrer la main à deux reprises (les joies du premier rang). Un concert inoubliable.

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Evidemment, placée face à Carl, Didz ne figurait pas tellement dans mon champ de vision et Anthony a rarement gardé sa place attitrée. Je suis pas peu fière de dire qu'à part la première photo, les autres que j'ai postées ici sont de moi (rien à voir avec les photos que j'avais prises lors du concert de Muse).

22h15

Fin du show et départ du groupe après un magnifique "encore". Le temps de profiter de l'eau fraîche ET gratuite au bar de la salle, de discuter des impressions entre fans et de regarder les Paddingtons discuter sur la scène, on nous prie de sortir.

22h20

Après un rapide concensus, direction la ruelle sur laquelle donne l'entrée (et donc par défaut la sortie) des artistes. Anthony ne sera pas long à sortir. Malgré une charge massive d'une trentaine de personnes, il ne reculera pas et restera une bonne heure, le temps que tout le monde sans exception ait droit à son autographe, sa photo, et son bout de conversation.

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On pourra noter ses talents en dessin et la mèche-dans-les-yeux-de-biche savamment travaillée.

Carl aura tenté sa sortie en même temps qu'Anthony, mais sécurité oblige, il retournera vite fait bien fait s'alcooliser à l'étage.


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Je sais plus quelle heure mais plus d'une demi heure après le départ d'Anthony
La porte s'ouvre, qui sortira? Didz! Salement alcoolisé et un peu réticent aux autographes et aux photos, il finira par se dérider et discutera un peu avec tout le monde pendant un petit quart d'heure.

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Une éternité plus tard
Tim Burgess et The Paddingtons font leur sortie. Personne ne bouge à part deux fans de The Charlatans. Bon retour chez vous.

Une deuxième éternité plus tard

Après avoir eu le coucou timide de Madame Barât (la mère, pas Annalisa), Carl se penche par la fenêtre et discute un peu, tandis qu'on continue de mourir de froid. Après que quelques fans aient supplié de la bière, Carl et Gary finissent par s'amuser à nous lancer tout ce qu'il leur tombe sous la main: bananes (réserve personnelle de Mr Barât), oranges, citrons, sachets de thé, lait, toasts, chips, des journaux pour la lecture et même une bombe de mousse à raser
et ce qui était, d'après la personne qui l'a envoyé, la serviette de Gary. Non merci.

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Mot très spirituel de Gary: "You could start a fruit salad" Gnii ...

Après cette brillante démonstration de gaspillage, Gary nous a fait chanter: du chantage au chant. Le deal? Chanter Deadwood, Bloodthirsty Bastards, Bang Bang You're Dead, The Enemy, a capela, pour qu'ils daignent peut être éventuellement descendre nous voir. Le deal n'aura pas été respecté.

Anyway, Carl retourne à la fenêtre quelques minutes plus tard, continue la discussion et après nous être plaints du froid, avoir demandé sans grand succès si on pouvait les rejoindre à l'étage, il finit par nous dire "Ok right I'm coming, I'm coming don't move, down in a minute" Mes fesses.

Il finira néanmoins par sortir un quart d'heure plus tard, dans le silence absolu: après l'euphorie lors de l'annonce de la rencontre toute proche, tout le monde est resté pétrifié lorsque Carl est enfin sorti. Calmement donc, il s'est mis au milieu du petit groupe qui l'attendait. La première fille à lui tendre son autographe était évidemment trop pétrifiée pour lui tendre un stylo, et après que Carl ait fait semblant de signer avec son index, plus vite que Buzz l'éclair, j'ai degainé mon marqueur. Carl l'a pris avec un sourire et ce qui était apparemment une blague - petit rire de sa part à la fin - que je n'ai bien évidemment pas capté. Ce qui devait n'être qu'une sortie de 2 minutes s'est allongée en rencontre d'une demi heure. Mais ça a été le drame pour moi: au moment de vouloir prendre une photo avec monsieur, mon appareil, ce lâche, a fait le mort. Malgré mes appels à l'aide et une paire de piles gentillement donnée par une des allemandes, rien à y faire: "j'aurai pas ma photo? fait chiiieeeeeeeeer"
Heureusement, la même allemande a bien voulu me prendre en photo avec son appareil. Après avoir attendu toute la journée d'hier et d'aujourd'hui, je l'ai enfin reçue ** larme à l'oeil **.
Plus rien à ajouter, c'était un jour parfait.

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carlos


Aurevoir

La vidéo sera visible tout bientôt

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